Cette étude de l'Observatoire des inégalités est basée sur un trés sérieux travail d'enquête récente sur les conditions d'insertion des différentes catégories de jeunes en fin de formation et dans lors de leur entrée dans la vie active. On y trouve beaucoup des réponses aux questions que nous pouvons nous poser sur ce thème.
- Qu'est ce qui ressort de presque tous les tableaux de cette page ?
De son côté, dans cette courte séquence vidéo, Eric Maurin nous explique pour quelle raison, malgré l'allongement assez général de la scolarisation, on ne peut pas parler de "baisse de la valeur des diplômes :
Par ailleurs, cette étude du CEREQ, montre l'importance des profils et parcours individuels mais aussi type de lycée pour une orientation et insertion professionnelle plus ou moins sans encombre ...
II/ La formation, une protection individuelle et collective contre le chômage ?
1) La formation, une protection sérieuse...
L'étude précédente fournit plusieurs réponses sur la question des "profils à risque" de chômage, ce qui nous amène à la question des parcours individuels plus ou moins sécurisants.
Nous disposons pour cela de l'étude plus complète (et téléchargeable) "Quand l'école est finie"...
Celle-ci permet déjà de nous poser la question des formations plus ou moins demandées sur le marché de l'emploi. Mais il faudra la compléter par des études prospectives sur "Les emplois de demain" (Ex : Doc 4 p. 101)...
2) L'emploi, sous condition de "bonne qualification", mais aussi de "bonne spécialisation" avec "bonne compétivité", donc beaucoup de "bons choix" à faire, souvent plus collectifs qu'individuels, d'où les responsabilités complexes face aux difficultés de l'emploi ...
Au delà des questions de formation et de la qualité des emplois disponibles, nous en arrivons à la question de la quantité globalement insuffisante des emplois disponibles ou potentiellement disponibles. C'est aussi la question des raisons économiques de la montée du "chômage de masse", qui peut mettre en évidence le caractère nécessaire et insuffisant de l'évolution de la formation et de la recherche pour reconquérir une place collective dans la division internationale du travail telles qu'elle est actuellement organiser et/ou telle qu'elle pourrait évoluer...
On connaît la crise des marchés financiers, mais le monde agricole aussi voit le fonctionnement de ses marchés contesté, avec des prix qui peuvent menacer la survie économique et sociale de plusieurs secteurs d'activités primaires (car ces prix sont aussi des revenus agricoles), et qui peuvent conduire à menacer aussi les grands équilibres environnementaux...
Ces crises relancent d'ailleurs le débat entre économistes libéraux et interventionnistes puisque les uns y voient parfois une insuffisance de liberté des marchés, tandis que les autres (plus nombreux désormais) y voient souvent une insuffisance d'encadrement institutionnel des marchés ... Mais voyons donc quelques exemples de "limites" des fonctionnements ordinaires des marchés, et cherchons quelques pistes de solutions...
1) Problème de durabilité économique et sociale
a) Le problème de l'organisation du marché et du prix du lait :
- Dans ce très court reportage vidéo, un agriculteur d'Ancenis (44) explique le pourquoi de la grève européenne des producteurs de lait en Juillet 2009 - Dans ce très court témoignage vidéo, (sur l'effondrement du prix du lait) un autre agriculteur décrit sa situation et en appelle à des solutions...
b) Le problème de l'organisation du marché et du prix du porc : - Dans ce court extrait d'un JT de France 3 de Mars 2009, un éleveur breton explique les raisons de la crise porcine : elles sont diverses mais il met l'accent sur la responsabilité particulière de la grande distribution : Comment le comprenez-vous (économiquement) ? Est-ce la cause principale ? Argumentez - Dans cet autre reportage, qui date en fait de quelques mois plus tôt, on voit que les mêmes éleveurs sont passés à l'action vis à vis de la grande distribution : Avec raison ? Cela permet-il de compléter les réponses précédentes ? Ces éleveurs ont-ils été politiquement entendus ? Finalement peut-on dire que la "raison politique" et la "raison économique" coincide parfaitement ? Argumentez ...
c) Le problème de l'organisation du marché et du prix de la tomate : Inversement, ce ne sont pas les producteurs qui profitent des prix parfois élevés de la tomate : pourquoi, et qu'est-ce que cela nous apprend de plus sur l'organisation du commerce des produits de l'agriculture ? Cet extrait vidéo est plus long et bénéficie d'un environnement pédagogique sous forme d'une douzaine de petites questions intermédiaires : le mieux est de commencer par les traiter.
2) A la recherche de solutions
a) Solutions sectorielles ? - En prenant l'exemple du prix d'un kilo de tomate, ce court extrait de JT tente d'expliquer l'intérêt du nouvel accord demandé par les pouvoirs publics afin de réglementer partiellement les marges de la grande distribution ... - En prenant l'exemple du prix de l'orge de brasserie (pour faire la bière) qui est devenu beaucoup trop imprévisible depuis que les spéculateurs ont joué sur cette matière première agricole en 2008, on peut voir dans ce flash vidéo que la profession a pensé pouvoir régler le problème par un simple perfectionnement du marché (bien qu'il passe par des accords entre organisations professionnelles : La création d'un marché avec contrats à terme prévu par et pour les producteurs d'orge... (Reste à voir si cette réponse peut s'avérer suffisante ?) - En prenant l'exemple du problème de l'effondrement des prix du porc, cette page du site dédié au cadran d'Ussel n'hésite pas à présenter le recours à une alternative citoyenne (inspirée par le corant alter-mondialiste)
b) Solutions plus globales ? - Ce court document (PDF) est dû à A. Diemer de l'Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand. On se demandera ce que ces recommandationspeuvent apporter au débat sur la meilleure organisation du commerce pour la meilleure formation des prix... - Cette partie du site de Vie-publique présente la loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche. On se demandera ce qu'elle peut apporter au débat sur la meilleure organisation du commerce pour la meilleure formation des prix ...
3) Problème de durabilité environnementale. L'exemple de la surpêche : de la recherche des raisons économiques à la recherche de solutions ...
NB : Utiliser ce petit questionnaire pour la suite SVP
a) Présentation du problème :
Avec cet extrait de documentaire de Arte (2008) : Quand le libre marché conduit à la surpêche ... et à un comportement suicidaire pour les hommes eux-mêmes, c'est le signal qu'une forme d'organisation complémentaire, sinon alternative est nécessaire ...
- Concernant la surpêche (des poissons), France 5 a consacré l'émission "C'est notre affaire" du 19 Juin 2010 au thème "Pêche durable : la fin du pillage des mers ?" . En voici 2 extraits : * Voici d'abord le reportage (4 minutes)
* Et voici la partie entretien avec un spécialiste (5 minutes)
Le questionnaire est à venir ...
- Concernant la surpêche (des poissons), Greenpeace a réalisé une vidéo pour promouvoir une solution qui passe par la création d'importantes "réserves marines" : Une solution compatible avec un marché "libre" mais sur la base de zones d'exploitations restreintes politiquement difficiles à localiser. Est-ce la seule solution ? - Concernant aussi la surpêche, l'Union Européennei a rédigé un "livre vert" (des propositions après une consultation large) pour lancer des pistes un petit peu plus variées, demandant encore plus de formes d'interventions institutionnelles autour de la concurrence. * Elle a évoqué ces pistes dès Avril 2009 avec la vidéo de lancement d'une consultation du public sur ce sujet : repérons-les (pour les analyser). * Ces pistes sont maintenant rédigées dans un "résumé du Livre vert", (PDF), voir la partie "Qu'est-ce qui va changer exactement ?" - Sur le même sujet, cette page de "Vie publique", résume ce qui se fait (au niveau européen) en matière de "politique de la pêche". - Si les économistes et les institutions politiques ont à mettre en place les principes d'une prochaine gestion durable de la pêche, il revient aux consommateurs de participer à la vigilance, aux initiatives privées d'expérimenter des labels en attendant des règles plus générales, et à de "nouveaux mouvements sociaux" (comme Greenpeace par exemple, dont voici une contribution) de veiller à la mise en place rapide puis au strict respect de ces nouveaux principes...
c) Recherche de solutions plus globales ... - Cette partie du site de La Documentation française présente une réflexion globale sur "l'économie verte". On se demandera ce qu'elle peut apporter au débat sur la meilleure organisation du commerce pour la meilleure formation des prix ...
b) On fera un travail spécifique d'interprétation du texte suivant :
Ce texte -traitant des particularité de la relations entre l'offre et
les prix des produits agricoles- est dû à Arnaud Diemer, Université
Blaise Pascal, Clermont-Ferrand
.
ANNEXE/ Document d'actualité : des marchés de matières premières agricoles en train de se déséquilibrer : l'arrivée de nouveaux marchands spéculateurs : une bonne ou mauvaise nouvelle pour les consommateurs ?
Dans l'émission "Arrêt sur image" du 4/02/2011, D. Schneidermann a invité trois spécialistes qui ont un avis différent sur les responsabilités des acteurs concernés par l'offre ou par la demande ou par la régulation ou non de ces marchés. Puisque de prochaines famines et émeutes de la faim sont annoncées, la question "dans quelle mesure était-ce voire est-ce encore évitable ?" se pose ! Et que faut-il faire désormais pour que la situation devienne moins grave plutôt que plus grave ? Et au passage, quelle est la part de responsabilité (du côté de l'aggravation de certaines situations) qui revient à l'ouverture de ces marchés aux spéculateurs financiers ?
Existe-t-il un juste prix pour chaque produit ? (suite)
.
II/ Un marché presque parfait ?
Selon A. Diemer "Le marché au cadran,
au travers de la loi de l’offre et la demande, garantit l’anonymat des
transactions grâce à la vente avec pupitres électroniques. Ce système est proche de la concurrence parfaite (avec égalité de traitement)." Voyons donc comment fonctionne ce dispositif (très présent dans les marchés agricoles) :
1) Présentation du système (le marché au cadran)
a) Description - sur le site dédié au marché au cadran d'Ussel (marché aux bestiaux) - une présentation animée
- Les éléments de la "salle de marché" : *
En bas à droite : Ring de présentation du bétail, avec pesée *
En haut à gauche : Le cadran, ou écran de
visualisation destiné au public (acheteurs potentiels) : L'écran noir
précise les éléments disponibles, mais pas toujours dans cet ordre selon
les salles. Voir un écran réel en dessous. (On remarque que,
jusqu'à une date récente, l'affichage principal du prix était toujours
en francs, et l'affichage annexe en euros). *
En bas à gauche : Le pupitre de chaque acheteur potentiel. (Remarquer la discrétion du bouton qui permet à chacun de faire son enchère anonyme). *
En haut à droite : Le crieur, ou chef des ventes
(qui précise les caractéristiques du lot, fait la mise à prix, verbalise
les enchères, jusqu'à la dernière, où il demande l'accord du vendeur
pour savoir si le lot est vendu ou invendu). (Si le vendeur refuse la dernière enchère il pourra représenter la bête en fin de séance)...
b) Le déroulement de la vente (sélection vidéos) -
En haut à gauche : Salle d'Ussel : le passage en vente d'une
vache : Lot 1411 ; 702 kg ; mise à prix 2,56 euros le kilo ; enchères
croissante de 3 en 3 centimes ; jusqu'à 2,95 euros le kilo ; mais le
vendeur voulait plus : invendu ; on passe au lot 1412 ; etc... -
En bas à gauche : Salle d'Ussel : le même jour, quelques lots plus tôt, on voit de plus près le rôle du crieur :
Lot 1405 ; 638 kg ; mise à prix 2,83 euros le kilo ; enchères d'abord
dégressives jusqu'à 2,60 € puis croissantes de 3 en 3 centimes ; jusqu'à
2,75 € le kilo ; le vendeur est d'accord : vendu à l'acheteur n°5 ; on
passe au lot 1407 ; etc...). -
En haut à droite : Salle de St Christophe en Brionnais : le passage en vente d'une
paire de veaux. C'est un tout petit peu différent mais vous pouvez
vérifier que vous avez tout compris en résumant ce que vous voyez (sur le modèle ci-dessus) ... -
En bas à droite : Salle de St Christophe en Brionnais : on voit de plus près le rôle du crieur. C'est également un petit peu différent mais vous pouvez vérifier que vous avez tout compris en résumant ce que vous voyez (sur le modèle ci-dessus) ...
2) Interprétation du système (le marché au cadran) : Alors, marché parfait ? Hé bien non !...
a) Où l'on peut voir que non seulement que ce marché est
une institution très encadrée mais aussi une initiative prioritairement
pensée dans l'intérêt des producteurs...
- Historique : sur le site de l'INA, cette vidéo reportage de 1965 à Saint Pol de Léon,
montre la création d'un des premiers marchés (légumiers) au cadran de
Bretagne. Il permet de commencer à chercher des réponses à ces deux questions : - En quoi cette initiative a-t-elle un aspect très institutionnel (n'est
pas seulement le résultats d'initiatives privées mais contient aussi
pas mal d'initiative publique) ?
- En quoi cette initiative est-elle prioritairement pensée dans l'intérêt des producteurs (même s'il s'agit plus pour eux de résister que de prendre une position dominante) ? NB1 : On peut lire ici un texte de présentation de cette vidéo historique NB2 : Cet autre historique des marchés au cadran bretons est plus centré sur les marchés aux bestiaux
- Actualisation : - Un nouveau reportage vidéo montre ce qu'est devenu aujourd'hui ce marché au cadran de Saint Pol de Léon ...
- A l'initiative de Terre-net-Média, ce récent reportage vidéo sur une des plus récentes créations de marché au cadran (Juin 2009) à St Christophe en Brionnais (également en Bretagne), permet d'actualiser vos réponses aux deux questions précédentes.
b) Où l'on peut lire une analyse de 4 pages sur toutes ces organisations ...
- Ce texte de synthèse (raccourcie et fortement surlignée pour mieux aller à l'essentiel) est dû à A. Diemer de l'Université Blaise Pascal à Clermont-Ferrand. On y recherchera d'abord (surtout en page 1) des éléments de réponses aux deux questions précédentes ...
- On lira ensuite avec intérêt la dernière partie (pages 3 et 4) pour répondre à ces deux nouvelles questions : - En quoi un marché au cadran peut-il être assimilé à une "entente illicite" du point de vue du droit de la concurrence ?
- En quoi est-il tout de même le plus souvent très légitime (justifié) ?
A votre avis ? ... (Et si oui comment feriez-vous pour le trouver ?...)
Une théorie économique fondatrice
accorde une grande importance à cette question de la "vérité des prix". Il s'agit de la théorie du "marché parfait" (ou du "marché idéal" si l'on préfère). C'est une sorte d'idéal d'organisation de la production et des échanges, dont on aurait intérêt à se rapprocher selon la pensée du "libéralisme économique". Selon cette proposition théorique, il suffirait de pratiquer le "libre-échange" et la "libre concurrence" (entre partenaires ne bénéficiant d'aucune position dominante) pour qu'apparaisse une "vérité des prix", sans cesse mise à jour. Et la prise en compte de cette "information parfaite" par tous les acteurs devrait alors amener à la fois la paix
et la prospérité économique. Autrement dit, dans une concurrence "libre et non faussée", le respect de "fondamentaux" (valeurs fondamentales des choses, amenant la "bonne croissance") amènerait sans cesse de bons équilibres durables. Ainsi on peut parler de "marchés autorégulateurs" () ...
Cependant, d'autres économistes (qui insistent sur le rôle des institutions pour équilibrer l'économie) critiquent la notion de "marchés autorégulateurs" et donc d'unique "vérité des prix". (Ils recherchent plutôt "un prix juste" que "le juste prix"...).
Ils estiment que les marchés libres sont plutôt "fondamentalement instables"
et ils ajoutent généralement qu'il y aurait moyen d'éviter les emballements des marchés en les encadrant avec des "institutions régulatrices"...
Mais, ne serait-ce que pour comprendre ce débat, il faut commencer
par en savoir plus sur la théorie des "marchés", sur leur fonctionnement (idéal et réel), sur leurs avantages, et sur leur limites ...
On peut donc commencer par chercher une définition du marché ... (et de l'économie de marché). (Par exemple dans le lexique d'Econoclaste)...
. I/ A la recherche du "bon prix", et du "bon marché"...
Si la perfection n'est pas de ce monde, voyons au moins ce qui se passe quand on essaye de s'en rapprocher...
1) Sensibilisation
Questions : - Que voyez-vous sur ces images ? (Points communs et différences) - Certains marchés vous semblent-ils "meilleurs" que d'autres (au sens de l'introduction) ? Pourquoi ?
Salle des ventes de Sotheby's
NB : La sculpture « L’homme qui marche » de Giacometti
a été vendue pour 74.2 millions d’euros à Londres en Mars 2010
Marchés aux bestiaux
NB : Ces deux images représentent-elles le même marché ?
Marché de Provence
NB : Ce marché n'est-il pas parfait ?
La salle de marché de IG Markets NB : Ce marché n'est-il pas plus que parfait ?
Finalement ... Le consommateur est-il le roi des acteurs économiques ?
.
A votre avis ?
- En un sens, il n'est pas faux que l'offre (de biens et services) ne fasse que répondre à la demande des consommateurs.
- Cependant, pour beaucoup de ménages, sauf les plus aisés, la plupart des dépenses sont considérées comme plus contraintes que choisies. Elles leur semblent largement imposées par leur mode d'insertion dans la vie économique et dans la vie sociale.
- Le taux d'épargne lui-même, qui dépend du niveau de revenu des ménages, est largement considéré comme contraint par l'idée qu'on se fait du maintien, dans la durée, du pouvoir d'achat actuellement acquis.
- Certes le consommateur, a une marge de choix entre plusieurs façons de répondre à ses contraintes (dites "besoins") et, du point de vue des annonceurs, cela suffit à justifier leur énorme investissement au service des marques. Mais cet investissement n'est pas un bon indicateur de l'importance des choix du consommateur sur les grands leviers de l'évolution économique...
- Et cependant, nous avons vu, à la fin de la partie sur la publicité mais aussi à la fin de la partie sur l'épargne, que la notion de consom'acteur essaye de se faire une petite place pas trop illusoire... C'est un projet politique qui reste largement à mener ...
- En attendant, nous devons poursuivre notre enquête, et nous demander si les producteurs ne seraient pas davantage les maîtres du circuit économique ?...
Les Français : plutôt cigales ou fourmis ? Plutôt écureuils en fait ! C'est plutôt une bonne chose, pour une économie durable... Encore faut-il ne pas mettre toutes ses noisettes dans n'importe quel panier !...
.
I/ Des français épargnants (les faits et une interprétation)
- Selon l'INSEE, Le taux d'épargne des ménages est relativement stable dans la durée, bien que les formes d'épargne varient un peu... Ce qu'on voit aussi sur le graphique suivant (que l'on aussi sur cette page de l'INSEE)
- Les français épargneraient-ils trop ? C'est ce que semblait suggérer le candidat N. Sarkozy encore à la veille des élections présidentielles de 2007 comme cela est rappelé dans cette page du site "Arrêt sur images", et cette idée avait déjà été développée lors dont discours de 2006 dont on trouve ici un extrait :
Mais, en effet, la crise de 2008 a bien montré les limites du modèle anglo-saxon de "l'endettement gagnant" et on plaide à nouveau pour un "bon équilibre" (stable) du taux de consommation et du taux d'épargne...
- Selon le graphique suivant, tiré d'une note de conjoncture de Natixis (Banque populaire) de fin Juin 2010, le taux d'épargne des ménages français est comparable à celui de la zone Euro (quoiqu'un peu plus haut) mais très au dessus de ce qu'on observe notamment aux Etats-Unis :
En résumé, les Français (et les Européens) pratiquent l'épargne de précaution, notamment quand ils envisagent un avenir économique difficile. Par exemple, en 2009 et 2010, ce n'est pas vraiment des taux d'intérêt ou de rendement élevés qui motivent leur propension à épargner, mais bien plutôt l'idée que leur pouvoir d'achat de demain sera plutôt mieux préservée s'ils réduisent leur part consommée aujourd'hui que s'ils comptent sur la croissance pour cela...
Reste à en savoir un peu plus sur les déterminants de l'épargne mais surtout du choix entre plusieurs formes d'épargne ...
. II/ Comment épargne-t-on ?
- On peut partir de quelques "Conseils pour épargner" (en vidéo) fournis par la profession bancaire : * Pour le "grand public" ... (NB : on peut aussi les imprimer en PDF) ... et * Pour un "public jeune" en particulier ...
- On a vu que les "assurances-vie" sont actuellement privilégiées (aussi bien côté offre que côté demande) mais la question se pose : "Sont-elles fiables" ?...
- Devant les inquiétudes légitimes de l'épargnant, une autre question se pose : "L' Etat peut il réguler les banques ?" La réponse de l'expert est, en somme, "beaucoup moins que le client-consommateur lui-même" (même s'il n'en a pas encore assez conscience). Au moins, ça prête à discussion ! ...
- Et nous retrouvons donc, au niveau de l'Epargne, la problématique du "Consom'acteur", comme le montre bien aussi cet extrait du Journal de France 2 (9 septembre 2009) sur les "Fonds de placement éthique"
ou " Consom'acteur " ? (si ce n'est pas seulement la dernière illusion, ou le dernier "grand récit", au secours du bonheur d'acheter ...)
.
A votre avis ?...
Mais voyons d'abord ce qu'en disent les pros ...
- Un " avenir toujours radieux " pour la consommation de télévision (par et pour les publicités) dans le monde (notamment chez les jeunes) ! Une interview vidéo de 3 minutes ... dans son contexte... Celui du SNPTV (Syndicat national de la publicité télévisée) dont la présentation est intéressante ! (Première vidéo de cette page )... - On peut accompagner cela de quelques chiffres (Mai 2010) ...
.
I/ La publicité : Comment ça marche ?
1) Une analyse historique Cet extrait (8') de "Je consomme donc je suis" (documentaire américain, vu sur Arte/ thema, le 29/06/2010) analyse le rôle et l'impact de la publicité sur les comportement individuels et sur les effets de "civilisation" de notre "société de consommation"...
2) Une analyse actualisée - Depuis longtemps déjà, la publicité classique sait "empêcher le consommateur de raisonner [...] geler son processus cognitif d'analyse et de rationalisation... " ; mais aujourd'hui, on sait faire encore mieux : Ecoutez la courte interview de Marina Cavassilas, directrice de Semiopolis, le 29 juin 2010 ...
- En France, c'est tout récent (fin janvier 2010) : Les marques font leur entrée dans les séries TV
- Connaissez-vous le "brand content" ? Non ? Raconter des histoires, c'est bien, mais en faisant votre bonheur c'est mieux ! Aujourd'hui les marques gagnent à être "éditrices de contenus" nous explique rapidement Daniel Bô, PDG QualiQuanti ...
- Rien ne vaut un petit texte de synthèse ! (difficile mais explicable) ...
- Voici donc les Questions_sur_la_publicite_choisie pour vous inviter à appliquer ces outils de "décryptage" aux exemples de publicités que l'on trouve dans la partie II/ ci-dessous...
3) Un documentaire récent - "Les marques attaquent : à l'assaut des enfants" a été diffusé sur Fr5 le 7/11/2010 Vêtements, téléphonie mobile, articles de sport et même les banques : les grandes marques utilisent des techniques de marketing de plus en plus sophistiquées pour vendre leurs produits aux jeunes. Sont-ils armés pour les décrypter et ne pas "se faire infliger des désirs affligeants" (comme disait A. Souchon) ? Voici un extrait d'environ 8,5 minutes
. II/ Mise en application : une sélection de pubs "remarquables" :
- Alimentaire : Ados, cœurs de cible : CRUNCH a percé vos âmes ! (En 14 secondes, c'est pas fort ?)
- Alimentaire : D'ailleurs Hollywood
(chewing-gum) fait tomber la neige !
- Vestimentaire : Et Nike? Tout simplement pour sauver votre vie ! ... ou encore Nike ...pour écrire un futur radieux ... le mien !
- Vestimentaire : On allait presque en oublier le sexe ! Les Jeans
Diesel ne l'oublient pas !
- Cosmétique : Les parfums Axe (campagne d'affichage) non plus ... (avec un regard très masculin sur les femmes !) ... et Axe toujours, fantasmes toujours ...
- Cosmétique : Un parfum Chanel pour homme : Egoïste : tout un programme !... (Plus moi que moi, tu meurs !) version 1version 2
- Cosmétique : Deux parfums pour femmes (ou plutôt pour Femme !) (Enfin, on a bien les divinités qu'on mérite...) L'OréalDior
- Téléphonie mobile : Mais pour réenchanter le monde, il y a encore l'épique ! Bouygues lance l’assaut !
- Loisirs : Cependant, ne pas oublier le retour des valeurs de l'authentique, avec Mc.Donald's "Venez comme vous êtes"...
- Alimentaire : Or l'authentique, c'est d'abord MOI ! Avec Gerblé, "écoutez votre corps, il vous le dira"...
- Alimentaire : L'authentique, mais faire attention à sa ligne... Injonction paradoxale ? Milka libère le plaisir !
- Alimentaire : Deux valeurs montantes : Care et écologie. Les marques prennent soin de nous et Contrex accompagne les femmes ...
- Energies : L'écologie ? Parlons-en ! Pour Butagaz, c'est simple, ça doit rimer avec Pouvoir d'achat ...
- Automobile : Refaire l’histoire ? C'est possible, avec Citroën
- Bancaire : Pour les banques, le problème est de se refaire une virginité, donc retour aux fondamentaux, en vous aidant vraiment à accéder au logement ! Alors, laquelle préférez-vous ? * BNP-Paribas , qui fait face à la crise du logement ... ou, * Société Générale, plus que jamais à votre écoute ...
- Distribution : Sans oublier la valeur éternelle de l'économie de marché ! Avec Carrefour qui libère les promos !
.
III/ Alors, client manipulé ou consom'acteur ?
A ce stade on pourrait estimer que la balance penche du premier côté... Mais
1- D'une part, aujourd'hui, la télévision et Internet ne sont plus aussi entièrement dévoués à la manipulation des esprits pour les faire travailler plus et consommer plus, il arrive qu'ils participent aussi; plus ou moins bien, à la "ré-éducation" d'un consommateur qui devrait devenir plus socialement et écologiquement responsable...
illustration : Cet extrait (8') de "Je consomme donc je suis" (documentaire américain, vu sur Arte/ thema, le 29/06/2010) montre la difficile émergence d'une conscience des méfaits environnementaux de notre "société de consommation" et explique la nécessité de changements dans les comportements des consommateurs, sans oublier d'ouvrir un peu le débat sur la complexité des responsabilités.
2- D'autre part, il faut observer que la télévision n'est souvent qu'un miroir (éventuellement amplificateur) des évolutions en cours qui ont des moteurs historiques plus puissants. Ainsi, si la télévision a beaucoup amplifié la course à la consommation, elle est aujourd'hui très sollicitée aussi pour relayer une relative prise de conscience écologique qui surgit de tous côtés, et notamment du côté de la chanson engagée comme on le peut le voir par exemple dans ce clip du groupe canadien (québécois) "les cowboys fringants" : Plus rien !
3- Par conséquent, depuis au moins une dizaine d'années, on voit apparaître de nouvelles façons de consommer, qui intègrent plus ou moins la préoccupation écologique. Toutefois le premier bilan de cette évolution reste très mitigé. Par exemple, en France, le CREDOC (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) analyse les grandes tendances de l'évolution de la consommation, et ils mettent en lumière le fait que les pulsions, les valeurs, les évolutions, qui guident la demande sont certes très exploitées par la publicité mais on peut les comprendre d'abord comme les effets des grands changements économiques et sociaux qui structurent notre histoire.
En particulier Philippe Moati (du CREDOC) explique (en video sur le site lafinancepourtous) que, depuis 2000 environ, pour des raisons économiques, nous sommes entrés dans de "nouveaux modes de consommation" que la publicité prend en compte plus qu'elle ne les dirige. La notion de consom'acteur serait sans doute encore très illusoire mais pas tout à fait insignifiante pour autant...
Travail dirigé récapitulatif des principales notions économiques à retenir sur le thème : Les déterminants de la consommation (prix, revenus, élasticités, ...)
NB : Ce TD a été mutualisé par Stéphanie Sardou, professeur de SES dans l'Académie d'Aix-Marseille. Cliquer ICI pour le récupérer sous forme papier éditable ...
.
Comment les revenus et les prix
influencent-ils les choix des consommateurs ?
Q1: Ces photos représentent-elles de la consommation ? Pourquoi ?
Q2: Comment les consommateurs prennent-ils leurs décisions ? (photo 2)
R1: Consommer n'est pas dépenser. Les
cours dispensés dans l'éducation nationale sont des services consommés par les élèves,
bien qu'ils ne les payent pas. On les comptabilise dans la consommation des
ménages, comme consommation collective. Ces consommations ne seront pas
étudiées dans ce chapitre.
R2 : Dans la photo 2, la consommation donne
lieu à une dépense. L'individu doit choisir d’acheter ou pas un lave-linge et
quel modèle de lave-linge : dans quelle mesure les prix et les revenus ont-ils
influencé ces choix ? C'est ce que nous allons tenter d'expliquer.
1. Comment les prix influencent-ils
les choix des consommateurs?
A/ L'évolution
du prix d'un bien influence sa consommation …
Document 1
[...] La
consommation de loisirs est ainsi nettement plus sensible aux variations de
prix que la consommation alimentaire, cette dernière étant une consommation de
première nécessité offrant moins de marges d’ajustement. Une hausse du prix des
carburants de 1 % se traduirait quant à elle par une réduction de la
consommation de carburants des ménages de l’ordre de 0,7 %.
Elasticités-prix des consommations énergétiques des
ménages
M Clerc et V Marcus Direction des
études et synthèses économiques, INSEE 2008/09.
Document 1 bis
Tableau : Elasticités-prix estimées
Poste de consommation
Elasticité-prix
Alimentation
- 0,43
Carburants
- 0,7
Loisirs
- 2,53
Source : Insee, enquête « Budget de Famille 2006 », calculs des
auteurs.
Q1: Repérez
dans le texte la phrase qui permet de lire le chiffre du tableau « -0,7 »
Q2: En vous inspirant de cette formulation, faites une phrase avec
l'élasticité-prix de l'alimentation, puis celle des loisirs.
Q3: Finalement, que mesure une élasticité-prix de la demande ? Pourquoi
l'élasticité prix de la demande a-telle normalement un signe négatif ?
Q4: Pourquoi le consommateur réagit-il plus à une variation de prix des loisirs
qu'à celle des produits alimentaires ou carburants ?
A retenir :
- Les
prix sont des déterminants de nos choix de consommation: dans les cas normaux,
lorsqu'ils augmentent, la demande diminue et inversement.
-
L'élasticité prix mesure à la fois le sens et la sensibilité de cette relation:
* le sens : un signe négatif signifie que la
demande et le prix varient en sens contraire (si le prix augmente, la demande baisse,
si le prix baisse, la demande augmente)
* la sensibilité : une forte élasticité
signifie que la demande réagit fortement à un changement de prix (cas des
loisirs), une faible élasticité (inférieure à 1) signifie que la demande réagit
peu à un changement de prix (cas de l'alimentation).
-
Le type de bien demandé par le consommateur modifie la sensibilité de
l'élasticité prix de la demande : la demande en biens considérés comme moins
essentiels est plus sensible aux prix que la demande en biens considérés comme
étant de première nécessité.
- Mais
le seul prix du bien n'est pas suffisant pour expliquer le comportement du
consommateur. Il faut aussi prendre en compte celui des autres biens.
B/ … mais celle des autres prix aussi
Document 2 : Mauvaise
année pour les ventes d'automobiles
[En 2006] Les achats
d'automobiles sont en net repli (-2,5 % contre + 3,0 % en 2005). Cette
diminution provient des véhicules neufs dont la baisse atteint -4,2 % .[...].À l'inverse, les ventes de véhicules d'occasion
transitant par les réseaux de concessionnaires augmentent, mais à un rythme
plus faible qu'en 2005 (+ 1,5 % après + 2,3 %). Même si les prix des
carburants et lubrifiants ralentissent (+ 5,8 % après + 13,1 % en 2005), la
hausse des prix continue de peser sur la consommation, en baisse pour la
cinquième année consécutive (1,4 % après -2,7 % en 2005). Cette baisse
traduit une diminution du parcours moyen des véhicules particuliers en 2006
(-1,9 %). La tendance à la
diésélisation du parc se maintient : les achats de gazole progressent de
3,1 %, alors que le super sans plomb se replie de 3,8 %.
Source : G Consalès, INSEE Première n °1143, juillet
2007.
Document
3 :
Evolution en % des prix entre 2000 et
2006
Voiture neuve
7
Voiture d'occasion
5
Motocyclette
0
Bicyclette
-1
Essence, super sans plomb
17
Gasoil, diésel
29
Source: N Herpin et D
verger, Consommation et modes de vie
en France, coll. grands manuels Repères,
Edition la Découverte
2008. Données de la comptabilité nationale.
Q1: Expliquez
pourquoi la hausse du prix du carburant freine la consommation d'automobile
selon le document 1 (phrase soulignée) Donnez d'autres exemples de ce type
expliquant la baisse de la consommation d'automobiles.
Q2: A partir
des données du texte (pourcentages de variations), remplissez la première
colonne du tableau suivant (deux
premières lignes seulement) :
Evolution de la demande
Evolution du prix
Voiture neuve
Voiture d'occasion
Moto
Q3: Faites une
phrase avec le chiffre « 5 » du document 3
Q4: Remplissez
la seconde colonne du tableau à l'aide du document 3. Comment expliquer que
l'évolution du prix des voitures d'occasion et des motos peut jouer sur la
demande de voitures neuves ?
Q5: Comparez
les hausses du prix du gasoil et de l'essence, puis relisez la phrase en
italique du doc 2. Quel est le paradoxe ? Avez-vous des hypothèses d'explication
?
A retenir :
L'évolution
du prix des autres biens a un effet sur la demande, qu'ils soient
complémentaires (cas du carburant et de la voiture) ou de substitution (cas du
véhicule neuf/d'occasion; moto/voiture). Mais il ne faut pas confondre
évolution de ces prix et niveau de ces prix : même si le prix du gasoil
augmente plus que celui de l'essence, il coûte encore moins cher aujourd'hui,
donc les consommateurs peuvent s'en procurer plus, étant donné leur revenu.
Ceci
nous amène à prendre en compte le revenu comme déterminant économique de la
consommation.
2/ Comment les revenus influencent-t-ils la consommation des ménages?
A/ L'évolution
globale de la consommation ...
Document 4
Tendances longues de la
consommation des ménages (comptes nationaux) - Répartition en %
Poste budgétaire
1960
2008
Alimentation
27,5
12,6
Habillement
10,1
3,4
Logement
9,7
19,5
Equipement du logement
7,9
4,5
Santé
1,9
2,8
Transports, communications
9,5
13,4
Loisirs et culture
6,1
6,9
Autres
13,1
13,9
Dépense de consommation socialisée
(fournie par les pouvoirs publics : ex éducation nationale)
14,1
22,9
TOTAL : consommation effective des ménages
100
100
Revenu disponible des ménages ( en
milliards d'euros)
Q1: Regroupez
en deux colonnes les postes budgétaires de consommation dont la part augmente
et celle dont la part baisse.
Q2: Comment évolue le revenu des ménages entre 1960 et 2008 ?
Q3: Selon E. Engel (1821-1896) « plus une famille est pauvre, plus grande est
la part de ses dépenses totales qu'elle doit utiliser pour se procurer sa
nourriture ». Cela est-il confirmé par les données du tableau ? Cela
signifie-t-il que la quantité de produits alimentaires consommés a diminué ?
Q4: En utilisant la partie 1/A du cours, émettez une hypothèse explicative de
cette loi.
A retenir :
Conformément à
la loi d'Engel, mise en évidence au 19ème siècle, lorsque le revenu augmente,
la part consacrée à l'alimentation baisse. Ceci s'explique par le fait
qu’au-delà d’un certain niveau de dépenses alimentaires, les ménages affectent
le revenu supplémentaire à d’autres types de dépenses. En effet, la hausse du
revenu accompagnée d'une baisse des prix des biens alimentaires entraine un
surplus de pouvoir d'achat utilisable pour d'autres produits.
B/ ... cache des comportements économiques
très diversifiés
Document 5
Q1: Recherchez
dans un dictionnaire ou dans votre manuel ce qu'est le revenu disponible.
Recherchez aussi la signification du mot décile.
Q2: En utilisant la phrase disponible en bas du document, interprétez la donnée
chiffrée concernant la première barre du graphique (« 17 »).
Q3: Comparez avec la consommation du décile 10 (les 10% des ménages les plus
riches). Comment peut-on expliquer ce phénomène ? (servez-vous de la partie 1/
B/)
Q4: Quelle relation peut-on faire selon ce document, entre boisson alcoolisée
et revenu ?
Document
6 :
Concernant les
élasticités-revenu, les résultats sont très révélateurs du comportement des consommateurs
notamment pour le vin et la bière. Les vins de consommation courante, de
qualité relativement médiocre, ont une élasticité-revenu négative (-0,74), tout
comme la bière ( -0,2) , ce qui fait d'eux des biens
inférieurs, ou dont la consommation décline quand le revenu s'accroît. A
l'inverse, les vins de qualité supérieure ou les vins d'appellation contrôlée
ont une élasticité-revenu positive (0,52), si bien que leur consommation
augmente avec l'élévation du revenu. C'est donc un effet de différenciation
verticale des produits, ou effet qualité que ces résultats mettent en évidence,
de sorte que les comportements de consommation sont tout à fait distincts.
Source:
La concurrence fiscale en Europe : une contribution au débat
Rapport d'information du sénat n°483, 1998/99
MARINI (Philippe), Rapporteur général.
Q1: Remplissez
les phrases suivantes:
–
lorsque le revenu s'élève de 1%, la demande de vin de consommation courante _ _
_ _ _ _ _ _ _ de _ _ _ __%
–
lorsque le revenu d'élève de 1%, la demande de vin supérieur _ _ _ _ _ _ _ _ de
_ _ _ _ _ %
Q2: Comment le texte
explique-t-il les différences de comportement du consommateur face à une hausse
de son revenu?
A retenir :
La
consommation dépend du revenu disponible, c'est à dire du revenu restant à
disposition du ménage après les prélèvements obligatoires (impôts par exemple)
pour être, entre autre, dépensé en consommation.
Ainsi,
le niveau du revenu disponible (ménages les plus pauvres, les plus riches)
modifie la structure des dépenses alimentaires (ex du pain, du poisson...).
Mais également son évolution: lorsqu'ils s'enrichissent, les ménages modifient
leurs achats. L'élasticité-revenu de la demande mesure cet impact: elle est
normalement positive (lorsque le revenu augmente, la consommation augmente
aussi: cas des biens normaux comme le vin de qualité), Mais son intensité
diffère selon le type de produit : les biens inférieurs ont une faible
élasticité revenu (cas du vin de consommation courante), tandis que les biens
supérieurs (poisson par exemple) ont une élasticité revenu forte.
Conclusion : l'utilité de la notion d'élasticité : un exemple d'étude.
Faut-il taxer
les aliments faisant grossir ?
Telle est la question à laquelle répond cette étude de l'INRA
(Institut national de recherche agronomique)
Nous nous
intéressons à l’effet d’une hausse de prix de 10% des boissons non alcoolisées,
des pâtisseries et desserts, des snacks et des plats préparés, associée à une
baisse de 10% du prix des fruits et légumes au naturel. Pour notre femme type,
ces variations conduiraient à une perte de poids de 3,5 kgs si elle est au
seuil du surpoids, et 2,7 kgs si elle est au seuil de l’obésité. Au seuil du
surpoids (respectivement : de l’obésité), 43% de l’effet est dû à l’élasticité
prix des desserts, snacks et plats préparés (resp. 30%), et 40% à la baisse du
prix des fruits et légumes au naturel (resp. 26%). L’effet de la hausse des
prix des boissons sucrées contribuerait à 16% de l’effet total au seuil de
surpoids, et 44% au seuil de l’obésité. Pour notre homme type, la perte de
poids serait d’environ 2,5 kgs qu’il soit au seuil de surpoids ou de l’obésité.
La hausse du prix des boissons sucrées contribuerait de manière importante à
cet effet (pour 50% environ), la baisse du prix des fruits et légumes ayant
également un impact important. L’effet d’une hausse du prix des desserts,
snacks et plats préparés ne se ferait sentir que sur les hommes obèses.
Le prix des aliments et la distribution de l’Indice de Masse Corporelle des Français
BOIZOTSZANTAI Christine ETILE Fabrice Octobre 2008
Question : Quels biens
faut-il taxer pour réduire le surpoids ou l'obésité féminine ? Comparez avec
les hommes. Utilisez la notion d'élasticité prix dans votre réponse.
Pourquoi le prix de la téléphonie mobile ne baisse pas,
en France, depuis 5 ans ?...
.
A votre avis ?...
Vous avez sans doute trouvé quelques bonnes raisons, mais il se
trouve qu'en Mars 2009 quelques journalistes ont mené l'enquête et
voyons ce qu'ils ont rapporté (reportage de 4 minutes dans l'émission de France 5 "C'est notre affaire" ) :